Tu manges parfois juste parce que « c’est l’heure »? Par ennui, stress… ou parce que le sac de croustilles était trop tentant? Et ce ventre lourd, après le repas… T’arrive-t-il d’oublier d’écouter ton corps?
Tu n’es pas seul·e. Il arrive à tout le monde de perdre ses repères quand il est question de faim et de satiété. Entre les horaires rigides, les émotions qui nous bousculent et les vieilles habitudes qui s’invitent à la table, nos signaux internes peuvent devenir aussi étrangers qu’un menu écrit dans une autre langue.
La bonne nouvelle? On peut réapprendre à les reconnaître. Comprendre quand ton corps a vraiment faim — et percevoir le moment où il a plutôt besoin d’autre chose — peut transformer ta relation avec la nourriture. Sans privation, sans culpabilité. Juste plus d’équilibre… et de respect envers toi-même.
Dès la naissance, la faim joue un rôle central : un bébé pleure lorsqu’il a faim et s’apaise une fois nourri. Ce besoin va au-delà du simple fait de manger, procurant aussi un précieux sentiment de sécurité. En grandissant, on découvre d’autres façons de se réconforter, mais pour certaines personnes, la nourriture reste un refuge privilégié face aux émotions.
Plusieurs raisons expliquent pourquoi on en arrive là :
Certaines personnes ont grandi dans un milieu où la nourriture servait à calmer, consoler ou exprimer de l’affection. Peut-être as-tu vu tes parents ou tes proches adopter ces réflexes, que tu as intégrés par imitation, sans même t’en rendre compte.
Repas à heures fixes, interdiction de certains aliments, pression à finir ton assiette ou jugements sur tes choix alimentaires… Toutes ces règles extérieures peuvent brouiller ta capacité à écouter ce que ton corps te dit réellement.
La nourriture est très souvent associée au plaisir ou à la gratification dès le plus jeune âge. Par exemple :
Lorsque ces petits gestes sont répétés, ils deviennent des habitudes bien ancrées, et manger se transforme en une solution rapide pour calmer les émotions ou éviter l’inconfort. Et lorsqu’on ajoute à tout ça des périodes de restriction ou de compulsion alimentaire, il devient encore plus difficile d’entendre les vrais signaux envoyés par ton corps.
Manger pour se réconforter, c’est tout à fait humain, et ça peut même faire du bien, sur le coup. Le souci, c’est quand cette habitude te laisse avec de la culpabilité, de l’inconfort ou d’autres difficultés, aussi physiques qu’émotives. C’est là que ça devient moins aidant pour toi. L’idée, c’est d’avoir d’autres moyens de composer avec ce que tu ressens, pour garder une relation saine et positive avec la nourriture.
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Même si la faim et la satiété semblent embrouillées ou difficiles à cerner, le corps continue à réguler l’appétit. Certains facteurs, comme les régimes, les émotions ou les habitudes alimentaires, peuvent influencer la façon dont on les perçoit. Il demeure toutefois possible de retrouver cette connexion.
Réapprendre à écouter tes signaux de faim et de satiété, c’est un peu comme rétablir la communication avec toi-même. Ça permet notamment de :
Avant de manger, prendre un instant pour se demander : « Ai-je vraiment faim? » Si la réponse est oui, où cette faim se manifeste-t-elle, dans mon corps? Est-ce une sensation physique (ventre vide, baisse d’énergie) ou une envie provoquée par mes émotions?
Manger devant un écran empêche le cerveau de bien capter les signaux de satiété. Prendre le temps de savourer chaque bouchée, en portant attention aux saveurs et aux textures, permet de mieux ressentir à quel moment le corps est satisfait. Bien sûr, il peut être difficile de le faire à chaque repas avec les contraintes du quotidien. Pour commencer, pourquoi ne pas choisir de le faire au moins lors d’un repas par jour, afin de commencer cette approche en douceur?
Eh oui! le temps nous manque souvent dans le quotidien chargé! On mange vite, debout ou en faisant autre chose. Pourtant, ralentir à la table permet de mieux ressentir les signaux envoyés par ton corps. Essaie de poser ta fourchette entre chaque bouchée, de bien mâcher et de savourer chaque aliment. Prendre ce moment aide à percevoir ta satiété avant l’excès, rend tes repas plus agréables et facilite ta digestion.
À mi-parcours, prendre une pause et se demander : « Ai-je encore faim, ou est-ce plutôt une envie de continuer à manger? » Ce simple temps d’arrêt permet d’ajuster les quantités à ses besoins réels.
Retrouver ses signaux de faim et de satiété demande du temps, et chaque petit pas, ou petite bouchée, produit une différence. Observer ses sensations, manger en pleine conscience et apprendre à démêler la faim physique des envies émotionnelles; tout cela aide à reconstruire une relation plus sereine avec la nourriture.
Souviens-toi : ce n’est pas une course, et aucun parcours n’est parfait. Chaque effort compte pour mieux comprendre les vrais besoins de ton corps. Avec douceur et patience, tu peux retrouver le plaisir simple et naturel de manger.